mise au point - puntas y ribetes...
Non, Clotho n'est pas qu'une capitaine Crochet'.
Certes, elle s'y connaît à peine, ce n'est pas sa tasse de thé, les points de marque et les canevas de l'école primaire l'énquiquinaient prodigieusement parce qu'à 6 ou 7 ans elle n'avait pas ce rapport au temps qui lui a fait perdre l'impatience, mais il lui est arrivé de jouer les Pénélope.
En attendant Princesse Seconde, par exemple.
Piochant dans un stock de pelotons raflés chez les unes et les autres, bouts ridicules qu'elle dédoublait déjà pour enrichir ses nuances, elle brodait des carrés tout comme elle peignait : à main levée et sans schéma, sans bien savoir où elle allait ni ce qu'elle en ferait. Et le rapport au temps devint cela : savoir attendre en ayant l'air d'oublier.
Vingt ans après, de cette quinzaine de canevas (15cmx15cm) soigneusement conservés, elle a confectionné pour sa Princesse, un sac de bal perdu, avec les restes tombés du rêve bleu d'un pantalon de Yasmine et d'une cape d'elfe en beau velours marine, réclamés pour des Noëls lointains, restes, vous l'imaginez, pieusement recueillis et conservés dans un grenier caverne, pas touche les voleurs !
Le fermoir a été trouvé là, dans cette boutique qui nous rappelle qu'Aix-en-Provence fut aussi la ville de Zola :
Quant à la doublure, elle a été achetée à un tapissier qui liquidait des coupons au vide-grenier de La Bastidonne.
Ce n'est pas tout !
Il m'est parvenu vendredi matin un cadeau mystère qui sentait bon les épices, les mousses et la pluie du matin, dans les tons doux qu'on n'obtient qu'à la main. Et j'ai dû tricoter avec les fils du net pour savoir QUI m'honorait, me gâtait, me dorlotait ainsi !
Il s'agissait d'ELLE,
MERCI VERO, comment te le dire et le redire encore ?