mauvaise herbe - mala hierba

 " Je suis d'la mauvaise herbe
Braves gens, braves gens
C'est pas moi qu'on rumine
Et c'est pas moi qu'on met en gerbes
je suis de la mauvaise herbe, braves gens"...

Que faire avec ces herbes mauvaises et modestes qui chuchotent et m'appellent ? Une litière pâle dont le parfum convoquera l'été, les sentes et les prés secs, le port des sauvageonnes, les couleurs sur le point de s'éteindre avant que les grands feux de l'automne n'en raniment l'éclat.

                                

                                

                                

                               

 Ce plaid entièrement monté en teintes végétales sur laine de pays est terminé. Il ne sera cependant révélé que plus tard, avec sa bordure en multanne, très proche de la Lopi...

                               

Seule la couleur transforme de banals motifs en autant de lieux inspirés.

Voici les paysages qui m'habitaient lorsque je travaillais ces couleurs très éteintes... mais à couleurs éteintes, grandes flammes intérieures, bien sûr :

                              

Cette chapelle de montagne révélée dans la lumière du soir après des kilomètres de lacets dans les Pyrénées catalanes (côté espagnol, entre Bourg Madame et Ripoll).

                             

Les habitats troglodytiques de Calatayud (Aragon).

                             

Un textile médiéval dans le musée de San Joan de les Abadeses (San Juan de las Abadesas, Catalogne espagnole).

                             

Les maisons mauresques de Vejer de la Frontera (Province de Cadix).

                            

Un collage d'un artiste dont j'ai oublié le nom, vu dans le Centre d'Art Contemporain  de Medinaceli (province de Soria).

Et bien d'autres choses encore, salines du rio Salado sur la route de Siguenza et Atienza (salut P'tite Soeur!), oliveraies de Baeza, cour du charbon à Grenade, portes "blindées" de Cuenca, ravin de Ronda, calades et patios d'un peu partout, etc. etc., toute une façon, finalement, non pas de regarder la terre, mais la trace de l'homme, sa main et sa sueur, quand son génie lui souffle de choisir la paix... Oui, je crois que tout au fond, ce n'est pas pour la nature que je plaide, mais pour l'homme, encore et encore, et son humanité.

                            

 Mais ce n'est pas fini !

 Parmi les traces d'humanité, il y a les petits cadeaux qui entretiennent l'amitié, n'est-ce pas Luysy ?

                            

Ce collier flatte mes tenues d'été. Il a été réalisé par LUYSY qui vous a proposé un petit tirage au sort qui n'est pas encore terminé. Merci Luysy, je te vois chaque jour, toi et tes enfants sur la plage de Boloña ou dans les rues de Tarifa ... comme je vois au loin se dessiner la côte marocaine et les lumières de Tanger.

Comments

[Valérie]

Dites donc ton bout du monde n'est pas mal non plus , et le thermométre monte à combien ? histoire de savoir si un spécimen du gd nord pourrait s'y acclimater temporairement ?
Ton plaid est somptueux et il est sans doute bcp plus beau en vrai de vrai .
A bientôt

[arbrastuce]

Je me promene regulierement sur ton blog sans forcement laisser un petit message mais sache que tes plaids et tes compositions sont toujours aussi magnifiques. Tu as vraiment un don pour melanger (et creer) les couleurs. J'ai hate de voir tes projets suivants !!!

[chanelke]

et les marmites bouillonnent-elles encore?...

[Angèle]

J'adore ce plaid et ses couleurs!
!Qué bonitas fotos de nuestra España!
Saludos.

[Val]

Quelle chance de se noyer dans ce splendide plaid dont les poètes et les images de l'Espagne chantent si bien les couleurs. Comment fait-on pour réunir autant de talents ?