un pas en avant, deux en arrière... ¡qué largo es el camino!
Produire, toujours produire et puis montrer, montrer... s'abrutir, répéter, répéter. Pas question d'étaler les 6 ou 7 pulls XXL et "top-down" (oh, très chic en anglais) bêtement tricotés cet hiver devant des programmes TV encore plus bêtes. Avec mes aiguilles circulaires, j'ai beaucoup tourné en rond.
Et puis, il y a eu les... ratés !
Au crochet, ils mesuraient déjà 120cm x 120cm. Entièrement défaits. Tchac, pan ! Allez savoir pourquoi, quelque chose me dégoûtait au fur et à mesure que "feu ce plaid" montait. Une odeur de cadavre. Un vrai rejet. Marre de faire toujours la même chose. Un parfum nauséabond de déjà vu, de réchauffé. Marre de la "crochet-thérapie". Couleurs chaotiques ? Rencontre du bleu et du rose qui dans ma perception très singulière des couleurs envahit le reste et me heurte ? A voir les photos, aujourd'hui, je doute, mais, trop tard, ce malheureux a eu son compte. Zigouillé.
En teinture aussi, des ratés. A force d'essais "à la noix" (de galle), à multiplier les "pieds" et les sur-teintures, à utiliser coûte que coûte le santal dont la résine colle et "bouffe" la laine, à vouloir des tons "rompus", j'ai fini par obtenir des non-couleurs. Et vous voyez, le petit de droite, un alpaga/BFL dont le taupe a l'air sympa, eh bien il n'aura plus jamais le gonflant qu'on espérait de lui. Bousillé.
Cela peut aussi finir en gris et vert de gris, mais bon... un peu passe-muraille, un peu tenue camouflée, non ? fichu air du temps !
Alors, malgré ces envies de meurtre (abrutie par la télé, je vous dis), il y a bien quelques mixtures qui ont marché
Et puis, de temps en temps, un carré, histoire de gratter la plaie/plaid : oui oui "ça bouge encore", mais là, pour de bon, faudra tourner la page et se renouveler.