ciels décadents - cielos decadentes
A l'origine il y a des impressions, dans des sortes de limbes. Comme dans certaines de mes peintures.
Des couleurs qui se brouillent, des jaunes et des bleus, avec des touches de sang ou de cinabre. C'est imprécis. Valérie dit qu'on ne sait jamais quelle tournure ça va prendre... elle a raison.
Je pensais à Bonnard; encore et toujours. Mais c'était intenable tous ces petits carrés, ces demi-tons, ces miroitements.
Puis cela s'organise. Des fastes orientaux, sans doute, me reviennent en mémoire. Cela s'organise pourtant cela dégringole des coupoles, les ors ternissent, des tons ruissellent d'autres noircissent, il y eut quelque chose, mais quoi ?
C'est long, très long...
Il n'aura pas fallu moins d'une centaine de nuances, végétales ou industrielles et leurs combinaisons pour venir à bout de ces impressions. Des heures de méditation...
Pour les détails : toujours 2 fils lace ou 3 fils cobweb, un crochet 2.5.
On l'aura compris, je ne crochète pas, je peins. Ou plutôt je crochète parce que je ne peins pas et qu'il faut survivre à ce manque.