ces chemins qui ne sont même plus ceux de l'école buissonnière puisque l'école est finie, ces chemins où l'on surprend au petit matin les lièvres venus brouter calaments et népétas avant que le soleil ne brûle.
La grosse chaleur n'est guère propice aux travaux d'aiguille, toujours est-il possible de rêvasser à l'ombre en attendant que le soleil décline et que tout recommence à respirer.
J'ai encore joué avec de vieilles soies en lambeaux, littéralement "cramées" par le temps et la lumière -des rideaux trouvés par P'tite soeur, certains ont l'oreille absolue, elle c'est son flair qui est absolu !-. Ces soies ont accueilli quelques pétales de coquelicot et ont été ficelées puis recuites à la vapeur dans un reste de garance réduit à l'état de laque, lui-même déjà presque "brûlé" par évaporation.
Le point-avant combine différentes fils de soie teints ou surteints. Le montage est fait sur un damassé d'ameublement, ivoire, de récupération.
Et puis l'été, c'est aussi le moment de faire le tri dans les bricoles, les petits restes pour de menus usages. Quelques "mains chaudes"- très chaudes- pour "dégager" les pelotons de coton.
Très simple : monter 28 ml, les deux dernières servent à tourner, les rangs comptent donc 26 ms et 2ml pour tourner.
Le relief s'obtient tous les 3 rangs de cette manière : 2ms, 1dble br, 2ms, 1 dble br etc. Bien sûr pour avoir des "pois" de couleur différente il faut savoir faire un peu de jacquard au crochet, chez Annette Pétavy vous trouverez des explications très claires.
Il y a en tout 7 rangées de "pois" et on termine par 2 rgs de ms. Bien sûr, il faut deux carrés pour une seule manique. Le tour d'assemblage est en ms, l'anneau : 2 rgs de 12 m coulées.